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Depuis 2003, la directive européenne 2002/96/CE a donné le ton en ce qui concerne les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E). Cette loi a imposé un certain nombre d’obligations tant aux producteurs de ces DEEE qu’à leurs détenteurs, qu’ils soient des particuliers, des entreprises ou encore des administrations. Nous allons voir ensemble quelles sont les mesures qui sont mises en place dans le tri et le traitement des DEEE.
Première étape de tri des déchets électroniques : l’éco-conception des DEEE
Tout commence dès la conception du produit électrique ou électronique qui deviendra fatalement, tôt ou tard, un déchet d’équipement électrique et électronique. Tout producteur d’équipement électrique et électronique doit anticiper la fin de vie de ses produits. Pour cela, cette notion doit être intégrée dès les phases de conception et développement. On parle alors d’éco-conception.
La collecte sélective
Dès lors que la production de déchets ne peut être évitée, il faut organiser cette filière. La deuxième étape du tri des déchets électroniques va être leur collecte sélective. Pour les petits déchets générés par les particuliers ou les collaborateurs d’une organisation, une solution s’est très largement développée en France. Il s’agit de contenants, souvent des grandes boîtes en carton, dans lesquelles les personnes viennent déposer directement leurs DEEE. e-dechet propose ainsi plusieurs modèles de ces contenants pour déchets DEEE.
Le traitement systématique de certains composants et des substances dangereuses
Les DEEE contiennent souvent des substances qui peuvent être dangereuses pour l’environnement. On peut citer, entre autres matières, le cadmium, le mercure, le chrome hexavalent ou encore le nickel ou le plomb. Collecter ces déchets permet ainsi de ne pas laisser ces produits dangereux se déverser dans la nature, être brûlés dans les incinérateurs ou enfouis dans les décharges. On ne peut néanmoins se passer d’utiliser ces substances qui sont encore aujourd’hui irremplaçables, pour les batteries par exemple.
Quatrième étape du tri des déchets électroniques : la réutilisation
La prochaine étape consiste en la réutilisation, ou réemploi, de tout ce qui peut l’être. Des équipements sont parfois jetés parce qu’ils sont devenus obsolètes pour leur propriétaire et ne correspondent plus à son besoin. Mais toutefois, ils peuvent être encore en parfait état de marche. Mentionnons par exemple des téléphones, portables ou fixes ou encore des ordinateurs vieillissants. D’autres organismes ou d’autres personnes peuvent être intéressés par ces produits de seconde main, moins performants mais aussi moins chers.
Le recyclage
Les DEEE collectés et qui ne peuvent être réutilisés franchissent ensuite l’étape suivante : le recyclage. Les DEEE collectés sont centralisés par des prestataires agréés. Par exemple, vous pouvez trouver ici la carte permettant de sélectionner le point d’apport des contenants de recyclage des DEEE le plus proche. Les DEEE sont alors triés par type de déchets de manière fine avant d’être ensuite regroupés et expédiés dans des centres de traitement spécialisés.
Dernière étape du tri des déchets électroniques : la valorisation
Lors de cette étape, les DEEE sont démontés afin d’isoler chaque composant. Les différents phases de cette étape sont les suivantes : le démantèlement, le broyage, la séparation électromagnétique, le tri optique (pour les cartes électroniques notamment), la séparation des métaux non-ferreux ou encore la séparation des plastiques.
L’objectif est ici de pouvoir ensuite valoriser chaque substance ou composant pour qu’ils entrent dans la composition et la fabrication de nouveaux produits. Les équipements électriques et électroniques produits à base de ces matériaux participent ainsi de la démarche d’éco-conception dont nous avons parlé à la première étape de cet article sur le tri des déchets électroniques. La boucle est bouclée, le cycle est vertueux si les DEEE sont effectivement triés pour être réinjectés dans le circuit de fabrication.